Davantage de transparence pour les locataires

La Suisse est l’un des pays les plus exemplaires en matière d’énergie propre. Toutefois, un examen plus approfondi révèle qu’il est nécessaire d’agir, en particulier dans les domaines considérés comme difficiles à «décarboniser». Il s’agit de l’industrie lourde, de l’aviation – ou du secteur du chauffage. C’est précisément dans ce dernier secteur qu’il est difficile d’entrer dans le virage énergétique. La Suisse est un pays de locataires. Contrairement aux propriétaires de biens immobiliers, ils peuvent difficilement influencer le choix du type de système de chauffage ou de production d’électricité.. 

Mais que se passerait-il si quelqu’un était informé de manière proactive lors de la recherche d’un appartement? À propos des stations de recharge prévues pour les véhicules électriques ou les systèmes photovoltaïques? Fabio Rui veut travailler sur cette vision sous le nom de projet «Transition énergétique pour les locataires».«Aujourd’hui, les locataires ne savent souvent même pas à quoi ressemble leur consommation», explique l’étudiant universitaire et employé à l’Office fédéral de l’énergie. Grâce à la transparence et à leur participation, les locataires pourraient développer une plus grande sensibilité. En outre, la comparaison directe en serait facilitée. Pour y parvenir, Rui propose une mesure uniforme des émissions de CO2 par mètre carré pour les immeubles locatifs. Ces données seraient communiquées dans l’annonce de l’appartement, collectées en ligne et visualisées sur une carte. Ce qui permettrait aux locataires d’inclure leur empreinte carbone potentielle dans leur décision pour ou contre un future emménagement. 

«Souvent, les locataires n’ont aucune notion de leur empreinte carbone résultant de leur mode de vie en appartement. Grâce à la transparence et à la participation, ils pourraient développer une plus grande sensibilité à l’avenir. En outre, des informations concrètes et uniformes facilitent la comparaison directe entre les différentes offres». (Fabio Rui, spécialiste des réseaux, Office fédéral de l’énergie)